Un sujet qui revient souvent est celui des maisons conteneurs. Ces habitations, très populaires en Europe, séduisent par leur design contemporain, leurs revêtements métalliques colorés et leur apparente simplicité.
Cependant, la construction de telles maisons au Québec présente des défis particuliers. Poser un conteneur sur le sol et y ajouter des fenêtres ne suffit pas. Il y a de nombreuses considérations, comme les travaux de béton et de bardage, pour assurer leur durabilité et confort.
Les réserves sur cette tendance des maisons conteneurs au Québec
1. Le métal laisse passer le froid
Le métal, étant un conducteur thermique, ne bloque pas le froid et ne conserve pas la chaleur. Au Québec, cela oblige à isoler massivement le conteneur de l’extérieur et/ou de l’intérieur, et à ajouter une structure pouvant accueillir un revêtement pour transformer le conteneur en maison conteneur. L’aspect métallique et industriel du conteneur n’apparaîtra qu’à l’extérieur. Construire une enveloppe à haute performance énergétique autour du conteneur et s’assurer que le sous-sol en acier ne refroidit pas la maison est nécessaire. Les conteneurs doivent être placés sur une structure de béton, ce qui augmente le risque de ponts thermiques à ces points de contact. Cela complique la construction et semble absurde pour certains.
2. Le métal est recyclable à l’infini : le conteneur n’a pas été « sauvé de l’enfouissement »
Le métal est polluant et gourmand en énergie à fabriquer. Son bilan écologique est moins favorable comparé au bois. Heureusement, le métal peut être recyclé indéfiniment. Si le conteneur n’était pas transformé en maison, il aurait été recyclé. Le geste écologique est donc limité. Le métal est une ressource indispensable, mieux vaut l’utiliser en petite quantité pour créer des matériaux comme des toitures durables ou de la quincaillerie.
3. La maison conteneur n’est pas plus solide qu’une bonne maison à ossature bois
La maison conteneur est souvent associée à des toits verts car elle peut supporter de lourdes charges. Néanmoins, une maison en bois peut également être extrêmement solide. Les murs en bois de type 2×6 peuvent facilement supporter un toit vert intensif. Il faut juste une structure de toiture capable de prendre la charge. Les toits verts sont compatibles avec les structures en bois tout comme avec les maisons conteneurs.
4. Le conteneur peut avoir contenu des produits toxiques avant d’être converti en maison
Il est difficile de savoir quels produits étaient stockés dans le conteneur avant sa conversion en maison. Cela pourrait inclure des pesticides ou des produits chimiques, ce qui, même après un nettoyage, peut ne pas être rassurant.
5. Une maison conteneur au Québec est complexe à construire et n’est pas bon marché
En raison des besoins d’isolation importants et des aspects techniques complexes (comme percer des trous, les jonctions, et les branchements électriques), transformer un conteneur en maison est coûteux. En fin de compte, une maison en conteneur peut être plus chère qu’une maison en bois conventionnelle, même pour un autoconstructeur qui est soudeur de métier. Cela semble paradoxal pour un processus qui est censé être simple et accessible.
Aspects Techniques et Financiers
| Point | Maison Conteneur | Maison en Bois |
|---|---|---|
| Isolation | Exécution complexe | Facilement réalisable |
| Coût | Plus cher | Moins cher |
| Construction | Techniques complexes | Plus simples |
| Impact Écologique | Métal polluant | Bois plus écologique |
Dans l’ensemble, nous soulignons que la construction d’une maison conteneur requiert une attention particulière aux détails de mise en oeuvre pour assurer confort, résistance et performance écologique.
Comment Claudie Dubreuil a écologisé sa maison-conteneur
Claudie Dubreuil, une jeune architecte engagée dans le développement durable, a décidé de construire une maison uniquement pour elle avec quatre conteneurs à Sainte-Adèle. Pour améliorer l’efficacité énergétique, Claudie a isolé sa maison avec de l’uréthane giclé et utilisé de la pruche pour le revêtement extérieur. Chaque étage de la maison est équipé de planchers chauffants en béton pour une meilleure répartition de la chaleur.
Pour réduire l’empreinte écologique, elle a fait le choix de matériaux recyclés. Elle a notamment utilisé du bois de grange et des palettes de transport, ainsi que du bois certifié FSC. Cette approche permet de minimiser l’impact environnemental et de maximiser l’utilisation des ressources disponibles.
L’intérieur de la maison présente des murs métalliques solides, plus durables qu’un revêtement en plâtre. Pour minimiser les pertes thermiques, elle a retourné les conteneurs, ce qui transforme le sol en toit et élimine les ponts thermiques. Claudie a également pris des mesures pour garantir un environnement sain : les parois métalliques ont été nettoyées et repeintes, et le plancher en contreplaqué, potentiellement toxique, a été jeté.
Cette maison conteneur, avec ses textures variées et son design modulable, illustre comment une maison modulaire peut allier esthétique, écologie et innovation architecturale. Claudie Dubreuil démontre qu’il est possible de créer un espace de vie unique et respectueux de l’environnement en utilisant des techniques et des matériaux novateurs.
En conclusion, les maisons en conteneurs au Québec
Les maisons conteneurs au Québec demandent une planification minutieuse et un travail intense. Ce type de logement implique des coûts élevés si exécuté correctement. Pour une solution plus rapide, les maisons préfabriquées écologiques, prêtes à être utilisées et transportées, sont une option intéressante. Ces alternatives peuvent offrir un compromis entre rapidité de mise en place et respect de l’environnement.
Foire Aux Questions
Quelles villes acceptent les constructions de maisons en conteneur ?
Certaines villes sont plus ouvertes aux constructions de maisons en conteneur que d’autres. Par exemple, Montréal et Québec permettent ce type de construction sous certaines conditions. Il est important de vérifier les règlements locaux auprès de la municipalité avant de démarrer un projet.
Quel est le coût d’une maison conteneur clé en main ?
Le coût d’une maison en conteneur « clé en main » varie selon la taille, les équipements et les finitions choisies. En moyenne, les prix peuvent se situer entre 80 000 € et 250 000 €. Les coûts peuvent également inclure les frais de transport et d’installation.
Quels sont les potentiels dangers associés aux maisons conteneurs ?
Il existe plusieurs dangers potentiels liés aux maisons en conteneur. Parmi ceux-ci, on compte la mauvaise isolation thermique, la ventilation insuffisante et l’utilisation de matériaux potentiellement toxiques. Il est crucial de prendre ces facteurs en considération lors de la planification et de la construction.
Quelle est la longévité moyenne d’une maison en conteneur ?
La longévité d’une maison en conteneur peut varier en fonction de la qualité de la construction et de l’entretien. En général, une maison en conteneur bien entretenue peut durer entre 25 et 50 ans. Toutefois, des inspections régulières et des réparations peuvent être nécessaires pour prolonger sa durée de vie.
Comment les maisons containers se comportent-elles avec le temps ?
Les maisons en conteneur peuvent montrer des signes de détérioration au fil du temps, notamment en raison de la corrosion et de la rouille. Une bonne protection anti-corrosion et un entretien régulier sont essentiels pour assurer leur durabilité. De plus, les matériaux d’isolation doivent être pris en compte pour éviter les problèmes de condensation.
Quelles sont les contraintes liées à la préfabrication des maisons conteneurs ?
La préfabrication des maisons conteneurs présente certaines limites. Par exemple, les dimensions standard des conteneurs peuvent restreindre la conception. De plus, le transport et l’installation peuvent poser des défis logistiques. Enfin, les ajustements et modifications nécessaires sur le site peuvent entraîner des coûts supplémentaires.